Mais qui est Charlie?
Charlie est le deuxième homme du bord. Indispensable compagnon, il barre de jour comme de nuit 24H/24 et 7j/7 si il le faut, sans jamais râler, ou se déconcentrer. Insensible à la pluie, au soleil brulant à la faim et à la soif, il répond présent pratiquement dans toutes les situations sans jamais discuter.
Equipier idéal? Non, vous l’avez surement compris, Charlie est notre pilote automatique.
Une invention géniale : On fixe un cap (une direction sur la carte) ou un angle par rapport au vent (beaucoup plus logique sur un voilier qui avance grâce au vent et donc plus du tout si le pilote lui dit d’aller face au vent pour suivre la direction GPS…;=)), et hop, Charlie dirige le bateau. Ben oui parce-que comme une voiture ou un vélo, si on lâche la barre (le volant) le bateau ne continue pas tout droit. Un petit peu de vent en plus et hop il part d’un coté, une petite vague et hop de l’autre coté. Et si le petit devient plus gros, hop sans Charlie c’est le grand bazard. Bon, ok les puristes me diront qu’en équilibrant bien le bateau avec les voiles….c’est possible…mais c’est surtout vrai sur un monocoque et l’idée étant de présenter le pilote…
Quant on parle de pilote automatique, c’est parfois un mythe qui s’écroule. Le néophyte pense souvent que comme avant, le marin passe des heures et des heures jours et nuit à barrer le bateau. Mais en fait, dans l’absolu (et aussi sur un absolu…;=)) on ne barre que très peu : Bien sur pour les manœuvre de port/mouillage, d’approche ou si cela devient « tendu ». Mais pour le reste à peine sorti du port et l’horizon dégagé, d’une pression sur un bouton on passe la barre à Charlie pour ne la reprendre que pour se faire plaisir ou vérifier/bien régler le pilote.
Charlie à la barre, c’est les deux mains de libre partout ou on le souhaite sur le bateau, permettant tout en gardant quand même régulièrement un oeuil sur ce qu’il fait et ce qui se passe autour, de vaquer à ses occupations ou contempler la beauté de la nature. Même les virements (passage d’un bord à l’autre) sont assurés par Charlie. Et avec la télécommande que nous venons d’installer, il est maintenant possible de diriger le bateau du bout des doigts, confortablement allongé à l’avant, ou à l’abri des élèments en veille dans le carré.
C’est bien entendu du confort mais en équipage réduit, cela devient vite aussi de la sécurité, permettant par exemple de gérer le bateau et surveiller que tout va bien seul pendant que l’autre se repose. Alors vu son importance, nous avons profité de l’hiver pour adjoindre à Charlie I premier du nom un Charlie II en permanence à poste prêt à prendre le relais d’une simple pression sur un bouton (bon en fait deux mais c’est un détail technique…;).
Pour que les présentations soient complètes, voici quelques photos des dessous de l’histoire :
Charlie I est le pilote d’origine. Bien au chaud et au sec à l’intérieur du carré il est branché derrière la barre centrale sur le circuit de drosses (en gros des câbles en textile super solides qui tirent ou poussent les safrans sous l’eau à l’arrière du bateau pour le diriger). Il s’agit d’une unité de puissance rotative (pour faire simple un moteur électrique) carrément monstrueuse, sans charbons ni contacts limitant les pièces d’usure qui a l’avantage de l’expérience puisqu’il est la d’origine.
Charlie II est quant à lui le petit nouveau du bord. Nous étions parti au début sur une solution de secours simple et légère mais la Lois de Murphy disant que si cela doit lâcher cela lâchera forcément quand ça va mal et, que dans ce cas un petit pilote de cockpit ne tiendra pas bien longtemps. Nous l’avons donc souhaité capable de prendre le relais quelque soit la situation et de manière durable.
Charlie II est donc un vérin hydraulique linéaire capable de gérer un bateau de pratiquement 20 Tonnes (Catapulte fait tout équipé un peu plus de 10T) qui est installé dans les jupes directement branché sur le safran avec son propre capteur d’angle de barre avec tablette et renfort en composite spécifique. Ainsi, même en cas de rupture des drosses ( que nous venons de remplacer) le bateau pourra rester contrôlable et sous pilote. Une sorte de barre de secours automatique.;=)
Cerise sur le gâteau, les technologies étant différentes et la bascule trés simple et immédiate nous verrons rapidement ce que cela donne coté consommation et comportement afin d’optimiser tout cela.
Reste donc plus que la question mais pourquoi damned Charlie?!?
Une seule réponse ne serait pas amusante alors quelques pistes suivant votre profil :
Parce que « Charlie Root était le but », « 42 est la réponse », et que tout cela quelques années plus tard finance le voyage…Mais quelle était donc alors la question? …;)
Parce que « Charlotte » pour les filles alors « Charlie » pour les Garçons et pilote est masculin. 😛
Parce que, « Mais ou est Charlie? » a une bonne bouille et que les enfants en sont fan .
Parce que Tigrou c’était une bonne idée mais n’a malheureusement pas fait l’unanimité,
Parce que en Code Alpha International la première lettre de Catapulte est Charlie et que ca en fait déja au moins une de moins à retenir…
Parce que Charlie et ses drôles de dames,
Parce que plus grand monde ne ce souvient de Charlie Brown mais c’est quand même le meilleur copain de Snoopy,
Parce que, parce que. Même si personne n’a jamais fait des blagues en base 13.
Voici donc la présentation de l’équipage maintenant complète quelques jours avant le départ….;=)